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Alain ALEXANDRE
Maromme, cité industrielle de la vallée du Cailly
Maromme, comme les autres communes de la vallée du Cailly a été pendant un siècle et demi fortement marquée par l’industrie textile et plus particulièrement par le travail du coton.
Succédant aux moulins - à blé, à papier, à poudre, à alizari - les usines et les ateliers annexes ont été le lieu de labeur de générations de familles ouvrières.
L’ère du coton s’achève au cours des années 1950. À partir de 1970 les entreprises se localisent sur la Zone industrielle de La Maine.
C’est cette évolution, dans le temps et dans l’espace communal, qui est relatée dans les pages de ce livre.
De nombreux chapitres, richement illustrés vous invitent à découvrir la localisation et la généalogie des sites usiniers et ce qu’ils sont devenus de nos jours.
Retrouvez cet héritage lors d’un parcours du patrimoine industriel.
L’auteur : C’est à Reims , sa ville natale, que très jeune Alain Alexandre s’intéresse à l’histoire et au football. Mais à partir de 1970, c’est à la vallée du Cailly, territoire auquel il est profondément attaché et dans lequel il a une partie de ses racines, qu’il consacre ses recherches. Ces dernières et son métier d’enseignant l’ont amené à en étudier l’évolution et à faire partager sa passion et ses découvertes.
Acteur dans la sauvegarde et la valorisation du patrimoine industriel de l’agglomération rouennaise, membre de plusieurs associations culturelles régionales, il est également l’auteur et le coauteur de nombreuses publications d’histoire locale qui font de lui un passeur de notre mémoire collective.
Roger ÉVANO
La gauche, en France, est-elle mourante ?
Cette question brutale me taraude dans l'inquiétude d'un horizon bouché.
Disparaît-elle des pronostics électoraux par suite de sa dispersion ou parce qu'elle n'apporte aucune réponse à un ordre néo-libéral en fin de course ?
Alain ALEXANDRE
Féministe pacifiste, éducatrice, poétesse, conteuse, romancière, Madeleine Vernet, à l’état civil Cavelier (1878- 1949) a beaucoup écrit et publié. Une œuvre féconde et un infatigable combat par ses engagements militants et ses actions émancipatrices. Mais on sait moins combien la Normandie et plus particulièrement le territoire situé au nord de la banlieue rouennaise fut pour elle sa terre de prédilection et de ressources. Ce sont ses « attaches normandes » qui retiennent ici l’attention d’Alain Alexandre et de Nicole Yvon-Duboc. Une façon de rendre hommage à une femme d’exception.
Pierre MILÉO
Thèse de doctorat en histoire :
Histoire des syndicats de fonctionnaires et du mouvement social en Seine-Maritime de 1944 à 1981
En 1944, le Conseil national de la Résistance décide de reconstruire un État social dans la continuité du Front populaire, avant que le second conflit ne l’interrompe. Les syndicats ouvriers réunifiés dans la CGT (sauf la CFTC) décident de soutenir ce programme. Les syndicats de fonctionnaires de Seine-Maritime s’organisent pour participer à cette reconstruction qu’ils attendaient. Quels sont leurs revendications ? Sur quoi s’appuient-ils pour les mettre en avant ? Quels sont les valeurs qu’ils défendent ? Attendent-ils tout de l’État social ? Quelle est leur conception de cet État social ? Enfin, quels moyens utilisent-ils pour le défendre et le faire progresser ? ...
Accès à la thèse https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02278849/document
François Joseph PESQUET
Le ton nous est donné par le titre. On sait d’emblée que ça ne va pas se passer dans la haute... C’est une histoire simple chez des gens simples, une chronique lumineuse qui se passe au mitan des années 60, où une jeune femme « enquête » - au sens ou elle part en quête – sur le passé de son père qui vient de décéder, la laissant, avec son petit frère, orphelins, leur mère étant morte huit ans auparavant. Tant dans ces descriptions que dans le déroulement de l’intrigue, on sent chez l’auteur une tendresse pour ses personnages principaux comme secondaires.
Jean-François CHALOT
Avoir 20 ans à Melun en 1968 (142 pages, 8,50 €) Jean-François Chalot aux Éditions « Le scorpion brun »
Ce n'était qu'un début…
50 ans après les évènements qui ont failli faire basculer le régime et qui ont profondément marqué notre société, l’auteur témoigne de son expérience de jeune élève-maître fortement impliqué dans un mouvement qui n’a pas tenu ses promesses.
Jean-François Chalot et quelques-uns de ses amis se souviennent. La plupart avaient 20 ans au printemps 1968 et sont demeurés fidèles aux convictions de leur jeunesse.
Ce fils de « maît’ d’école » laïque et républicain commence son parcours comme « éclaireur de France ». Il rejoint bientôt les « jeunesses socialistes » qui vont bien vite ruer dans les brancards de la SFIO qui n’avait plus de socialiste que le nom.
En mai 68, élève-maître à Melun, JF Chalot participe activement au « grand chambardement » et milite pour une libéralisation du régime intérieur des écoles normales en même temps que pour le maintien du recrutement au niveau de la seconde qui permettait l’accès au deuxième cycle de l’enseignement secondaire aux enfants du peuple.
Si les illusions d’il y a 50 ans se sont dissipées, il reste des militants fidèles à leurs idéaux de jeunesse qui n’ont pas abandonné le combat pour une société plus humaine. Et même si des condisciples de JF Chalot qui livrent ici leur témoignage ont tourné le dos à la politique, ils se sont investis dans l’action sociale de proximité.
Ce n’était qu’un début. Ils continuent le combat.
En savoir plus
Bernard CHARON
"Russe blanc" ayant quitté son pays dans les années 20, Jean Iliine est arrivé à Yainville en 1933, après une longue odyssée, pour y travailler dans une savonnerie. Pendant l'Occupation, il a été amené à travailler de son plein gré comme camionneur pour une organisation paramilitaire nazie. C'est ce qui l'a conduit devant les juges en 1945, dans le cadre de l'épuration légale. En relatant son procès et en le contextualisant, B. Charon éclaire pour jeunes générations deux éléments de notre histoire : celui du travail pour l'Occupant – volontaire ou forcé – et celui de l'épuration. C'est ainsi qu'il participe au "devoir de mémoire" si souvent invoqué de nos jours.
La laïcisation du personnel enseignant découlant de la loi Goblet d'oct. 1886 ne s'est réalisée que progressivement, notamment à cause de l'attachement de certains parents à leurs enseignant(e)s congréganistes. Le cas de la sœur Adèle à Fercé-sur-Sarthe est emblématique de leur aveuglement. Presque tout un village s'est ligué contre l'Inspecteur primaire dénonçant les pratiques inadmissibles de cette religieuse dont la rigueur aveugle a provoqué la mort d'un enfant de 8 ans, envoyé en pénitence au dehors, pieds nus dans ses sabots et sans couvre-chef, par un froid intense, la veille de Noël. C'est ce drame que relate l'auteur en élargissant son propos à l'ensemble de l'enseignement congréganiste d'avant la loi Goblet.
Roger EVANO
L'islamisme crée un climat de peur dans le pays, le déstabilise, s'attaque aux principes de la démocratie. Les attentats de janvier et novembre 2015 font partie de cette stratégie. Moins spectaculaires, mais pas les moins dangereuses, sont les attaques contre les libertés de conscience, la laïcité, l'égalité des hommes et des femmes, fondements de la vie commune. Face à cet habillage religieux d'un projet totalitaire, nous devons rendre à la politique tout son espace, en refusant d'assimiler les fanatiques à des opprimés, et les opprimés à des fanatiques. Gagner cette guerre des idées c'est éviter la guerre par les armes dans laquelle on voudrait nous entraîner.
François Joseph PESQUET
La lenteur du temps qui passe est angoissante mais souhaiter que les jours s’écoulent plus rapidement n’est-ce pas une façon de refuser de vivre ? Comme dit Camus dans Le Mythe de Sisyphe : « Ces inconséquences sont admirables, car enfin il s’agit de mourir ! ». Je me sens de plus en plus étranger au monde civil. Pendant que les gens que tu connais vivent, côtoient d’autres personnes, leur monde évolue et tu existes beaucoup moins pour eux. Dans leur esprit, je suis un objet du passé brandi toutes les trois semaines comme un rituel. Dans cette chronique de vie militaire, l’auteur nous emmène du Havre aux divers endroits de casernements, de bivouacs pour revenir plusieurs fois au Havre en permission notamment. Laissez-vous conduire en lisant cette œuvre, vous ne le regretterez pas.