Billet du 15/09/18 - Mise au point
du 15 septembre 2018 par Jean-Michel SAHUT.
Mise au point
Il devient urgent de rappeler que dans la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État le mot laïcité n’apparaît pas… pas plus que le mot religion.
Étrange paradoxe pour un texte sans cesse appelé en référence quand il convient de délimiter le champ d’exercice de la laïcité face à la volonté toujours active des religions d’élargir leur emprise.
Par cette loi, la République se contente d’observer, ce que nul ne saurait nier, la réalité matérielle des cultes dont elle protège les pratiques dans le respect de l’ordre public. Elle s’interdit toute appréciation sur les dogmes qui conduisent à ces rites pourvu que ceux-ci ne contreviennent pas aux lois communes y compris à l’égard de leurs propres fidèles.
Si la loi garantit la liberté de culte et condamne ceux qui en troubleraient l’exercice, elle n’interdit nullement la critique des religions que certains s'évertuent à travestir pénalement en un manque de respect envers les croyants.